Ma Maison.
Sur le seuil fleurissait un rosier à fleurs rouges, Il embaumait l'été, à l'heure où rien ne bouge Quand la sieste repose après le dur labeur, Alors que le mois d'Août rayonne sa chaleur,
Le soir, petits et grands retrouvaient sous la treille La table de Maman à nulle autre pareille, Souvent les rires clairs fusaient en tourbillons, Orchestrés par le chant des grillons.
Les amis de toujours trouvaient la table mise, Grand'mère, en caraco, au bout était assise, Et mon Père, accueillant, la bouteille à la main Allait de l'un à l'autre en leur versant le vin.
Les rires se sont tus, les fleurs se sont fanées, Les convives ont quitté la treille abandonnée, Les volets se sont clos, comme on clôt les paupières, Et l'on peut écouter le silence des pierres.
La maison est vendue, à un ami, bien sûr, Mais mon cur orphelin rode autour de ses murs.
A ma maison, à Lalbenque.
Marie-Anne SOLAIR.
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