Les amants.
Ils se sont regardé, étonnés d'être là,
Les yeux encore surpris, le cur
émerveillé,
Venus de nulle part, si ce n'est de là-bas,
D'un pays que l'on dit toujours ensoleillé.
Ils se sont reconnus, radieux et
tremblants
Déjà apprivoisées leurs mains se sont unies.
Pareils à deux roseaux sur l'étang qui frémit
Ensemble ils ont ployé, battus les mêmes vents.
Un vent soufflant sur eux la force des
chimères
Echappées des songes d'où il vient,
Une force brutale qui ne leur laisse rien
Les abandonnant nus, sur leur nouvelle terre.
Le cur écartelé, leurs corps rompus
d'amour,
Ensemble ils ont dormi, innocents et sereins,
Commençant leur voyage sans trêve ni retour
Vers ce pays secret de l'éternel matin.
Marie-Anne SOLAIR.
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